Chili : Arrivée à Santiago du Chili
Nous voilà sur le dernier continent de notre petit tour du Monde : l’Amérique du Sud. Nous avons quelques mois à passer ici avant de rentrer définitivement en France. On commence par le Chili, qui est un pays célèbre pour la Patagonie Chilienne, l’île de Pâques, et le désert d’Atacama entre autres choses. On ne sait pas trop combien de temps notre budget nous permettra de tenir en Amérique du sud, alors on planifie au fil de l’eau notre parcours. Le but est de se laisser de la souplesse pour nos randonnées et nos visites.
On préfère rester à pied, et ne pas louer de véhicule pour faire un road-trip. Cela nous permettra de loger avec un peu plus de confort dans des backpackers, sauf quand on campera en tente.
Comme Morgane voyage avec des billets spéciaux grâce à sœur, je me retrouve une nouvelle fois à devoir partir en premier. C’est un périple de 36 heures qui me permet d’arriver à Santiago du Chili, en ayant emprunté 4 avions différents. J’ai du passer par Francfort, Saint-Domingue et enfin Panama avant d’arriver à Santiago ! Alors je peux vous dire que je connais maintenant par cœur l’aéroport de Panama, après y avoir attendu mon avion pendant 13 heures (il n’y a pas beaucoup de Wifi là-bas…).
Une fois bien arrivé, et comme Morgane arrive pendant la nuit depuis un autre vol, je m’installe confortablement (enfin, j’essaie !) sur un banc de l’entrée de l’aéroport de Santiago. Je vous laisse imaginer ma joie lorsque je la retrouve enfin ! A nous le Chili !
Santiago du Chili, montées au Cerro Santa Lucia et au Cerro San Cristobal
Les grandes villes, ceux qui nous connaissent le savent, ce n’est pas notre truc. On essaie donc de passer un minimum de jours ici, pour visiter un maximum de sites touristiques. Nous sommes en Février, et c’est un mois parfait pour visiter Santiago. Peu de pluie, et de la chaleur ! En plus, on voit se dessiner la Cordillère des Andes derrière nous, ce qui ajoute un peu de charme.
Notre première étape est le Cerro Santa Lucia, qui est une petite colline en plein centre de Santiago. Vous y trouverez des petits sentiers et des escaliers menant à différents endroits. Les couples Chiliens aiment bien venir s’y cacher. Si les premières fonctions de cette colline étaient plutôt pour la guerre du temps des conquistadors, aujourd’hui, c’est vraiment un petit parc très agréable où flâner.
Après cette première grimpette, on se dirige vers le site suivant, encore un peu plus élevé : le Cerro San Cristobal. A la fois lieu de culte et site touristique, vous avez ici les plus belles vues de la ville de Santiago. Le regard porte vraiment très loin. Sur le chemin, vous avez également le Zoo National, avec les animaux du pays : condor, pudu (le plus petit cervidé du Monde) et flamands entre autres. Bon, on est vraiment pas fan du Zoo, que ce soit dans le principe en général ou même celui-ci en particulier.
Les spécialités culinaires locales
Les voyages, c’est aussi la découverte des plaisirs culinaires d’autres régions du Monde. Et s’il y a bien quelque chose à tester ici, c’est un met typique de Santiago : le mote con huesillos. Cette boisson à base de blé cuit et de pêche est vraiment très bizarre… Mais c’est très rafraichissant, même si très très sucré !
On aura aussi profité de cette première journée pour goûter deux autres plats : le ceviche et la cazuela. Le premier est un plat à base de poisson cru mariné, super frais et vraiment bon. Le second, c’est plus comme un plat cuit en marmite, à base de pommes de terre et de poulet ou de poisson.
Pucon : volcan Villarrica et Parc National Huerquehue
Après cette journée passée en ville, il est grand temps de repartir dans un environnement plus rural et naturel ! On prend donc notre premier bus, direction Pucon, et le lac de Villarrica. C’est une très jolie petite ville mais qui est vraiment touristique. Heureusement, sa taille modeste et son charme sont indéniables ! On se sent très bien ici. En plus, on a une vue incroyable sur le volcan Villarrica, en pouvant l’admirer les pieds dans le « sable » noir du lac éponyme.
La plage par contre est prise d’assaut par les touristes, donc on n’y passera que le temps de s’y baigner. Et encore, l’eau étant très très fraiche, cela fut assez court. On s’était posé la question de faire l’ascension du volcan, mais après en avoir discuté avec une agence, on a décidé de faire l’impasse. Cette activité, bien qu’elle soit vraiment géniale, est très chère. Et comme on a déjà eu l’occasion de le faire en Indonésie, on préfère garder notre argent.
La suite du programme nous emmène à travers le parc national Huerquehue. Lors de notre voyage en Indonésie, on vous avait parlé d’un blog qui nous avait pas mal aidé. Là encore, on va s’appuyer sur le site des petits suisses de Novo-Monde pour notre premier trek au Chili.
On se lance donc sur le Los Lagos trail et le Sendero Nirrico, qui constituent une superbe petite randonnée à faire. Elle n’est vraiment pas compliquée, avec de magnifiques points de vue le long du chemin (le mirador Renahue). On passe par le lago Chico, le Lago Verde et la Laguna el Toro, qui sont magnifiques, tout en découvrant des arbres vraiment très stylés, les araucarias. Ce sont des espèces de pins/cactus. On a pas encore décidé desquels ils se rapprochent le plus avec leurs feuilles très dures.
Cette rando, vous pouvez l’écourter en une simple journée de marche. Nous on a préféré la faire sur 2 jours en aller-retour, en poussant plus loin notre chemin (la carte du site à l’entrée du parc national de Huerquehue vous aidera).
Pour notre seule nuit en tente ici, on se trouve un super spot pour camper à la fin de l’aller. On est alors au beau milieu d’une clairière, seuls avec notre tente. On pensait profiter en paix du coin, quand soudain la terre se met à trembler !
Je vous garantis que notre niveau d’adrénaline est monté assez vite vu la région. Mais rien de mal, ce sont tout simplement deux chevaux d’un noir ébène qui galopent dans la clairière et restent à brouter près de notre camp. Le moment est magique, comme hors du temps 🙂
Puerto Varas, les cascades de Petrohue et le volcan Osorno
Après cette première immersion dans la nature chilienne, nous reprenons un bus direction Puerto Varas. Cette fois-ci, nous sommes cernés non par un, mais par deux volcans : Osorno et Calbuco. La ville en elle-même est assez sympa, au bord du lac Llanquihue. En plus, il y a des food trucks le long de la route bordant le lac ! Une ambiance assez hipster se dégage ici.
Le soir, on aura le privilège d’assister à une sorte de fête communale, sous une tonnelle. On se joint aux locaux pour en profiter, en jouissant de la musique et du vin… Un vrai moment de vie chilienne !
Le lendemain, on ne s’attarde pas trop et on file au lago Todos los Santos. On va profiter de cette journée pour faire une marche tout autour du volcan Osorno. Mais en chemin, on fait une halte pour aller visiter les Saltos del Petrohue. Ce sont des petites cascades qui s’enchainent dans de la roche basaltique, au pied du volcan Osorno. Notre photo ne leur rend pas justice, mais c’était vraiment sympa à visiter. Le plus simple pour s’y arrêter, c’est de prévenir votre chauffeur de bus de vous y arrêter sur la route de Petrohue.
Osorno, sendero paso desolacion
Nous arrivons maintenant à Petrohue, où nous attend notre randonnée de la journée : el sendero paso desolacion. C’est une marche pour la journée, qui vous emmène faire le tour du volcan Osorno, en profitant du lac Todos los Santos, et de la végétation très particulière du coin. Franchement, on a adoré cette marche. D’abord car le cadre est excellent, mais surtout parce qu’il n’y avait pas grand monde !
La masse de touristes étant surement restée à Puerto Varas, on est assez tranquille du coup pour profiter de cette belle journée au pied d’une machine à cracher de la lave.
Pour le soir, vous pouvez rester tranquillement dormir sur Petrohue. Il suffit de prendre un des petits bateaux pour traverser la rivière, et dormir sur le camping du coin. Vous y serez accueillis par une famille bienveillante, qui propose de bonnes installations : toilettes et restaurant 🙂
Nous, on a vraiment kiffé de dormir en tente au pied du volcan ! Pour ceux qui veulent y aller, c’est le « camping y hospedaje familia Kuschel ».
Aller à Chiloé pour profiter de son charme
Ultime étape avant la Patagonie, nous quittons le continent pour nous rendre sur l’ile de Chiloé. Pour cela, on prend un bus depuis Puerto Montt, qui lui sera transporté en ferry à Pargua. Rien de bien difficile. Ce qui l’est le plus, c’est de trouver le temps de profiter de l’ile ! Nous malheureusement, on y sera passé un peu vite. Mais il y a plein de petits villages à voir, et de circuits à faire ici. En plus, il y a beaucoup d’iles autour de Chiloé, ce qui fait que vous pouvez faire des sorties en bateau pour en profiter un maximum.
A peine arrivés, on est accueilli par des phoques qui viennent jusque dans le port pour manger les restes de pêche des locaux. En revanche, petit conseil, fermez les yeux sur les étals des poissonniers… Ici, la conservation du poisson n’est pas trop problématique, et les poissons dorent en plein soleil, sans la moindre glace pour les tenir au frais. J’imagine que l’avantage, c’est la garantie d’avoir un poisson tout juste pêché ! Sinon, bonjour les odeurs.
Manger à Chiloé
Comme à travers tout le continent sud-américain, vous avez dans chaque ville des « mercadors », ou marché en français. Ce sont des lieux de vie incroyable, où vous aurez l’occasion de découvrir les richesses culturelles et culinaires des lieux que vous visitez. En plus, on y mange pour pas cher, avec les locaux, des produits frais et locaux. Ces moments vous offrent de nombreuses opportunités de vous mêler aux chiliens et de discuter avec eux. Profitez-en !
Une des spécialités culinaires de l’ile, c’est le « curanto ». Ce plat, plutôt déconcertant, est un mélange entre un ragout de patates et de fruits de mer. Une variante locale, le « curante al hoyo », ajoute même de la saucisse ! Héritage pas vraiment nécessaire des immigrés allemands arrivés au Chili depuis longtemps.
Voir les églises de Chiloé
Ce qui fait aussi la renommée de Chiloé, ce sont ses 150 églises disséminées partout sur l’ile. Elles valent à elle seule le plaisir de se faire un road-trip dans les différents villages pour admirer leur architecture en bois bien particulière. En plus, elles sont souvent peintes dans des teintes très vives, ce qui ravira les amoureux de photographies. Bon, on aime ou pas, c’est selon les goûts de chacun ! Moi je trouve ça charmant, et ça ajoute au charme de Chiloé.
Le temps est déjà venu pour nous de quitter ce petit paradis, pour rejoindre la Patagonie Chilienne ;-). Pour cela, on prend un ferry de nuit depuis Quellon, direction Chaiten !