Croisière Komodo : à la rencontre des dragons

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Un peu de repos sur Gili Air

A la suite d’un trek comme celui du Rinjani, on a envie de se reposer pour mieux apprécier la suite. Alors on retourne sur Gili Air, qui nous avait vraiment beaucoup plu. La suite nous emmènera au parc national de Komodo.

Le dragon lors de son activité favorite
Le dragon lors de son activité favorite

Cette ile est pour nous un vrai coin de paradis dans lequel on vit à un rythme très relaxant. La journée, on se balade un peu sur l’ile, puis on profite des plages pour faire du snorkeling (plongée avec masque et tuba). Le matériel peut être loué sur place, mais attention à ne pas vous faire avoir sur les tarifs.

Comme on avait jamais réussi à nager avec des tortues en Australie, on se dit qu’ici ça devrait le faire. Le coin est très fréquenté par ces animaux. Malheureusement, après nos différentes séances, on ne croisera que des poissons et des étoiles de mer. C’est déjà pas mal en soi !
Un autre touriste m’alerte en revanche pendant une de nos sessions, car un serpent de mer assez dangereux nage à mes côtés ! Heureusement il passe sans essayer de me mordre, mais on n’aura pas le temps de prendre la GoPro pour le filmer…

  • Morgane est une véritable sirène !

La croisière s’amuse !

Après un peu de repos, nous quittons définitivement Gili Air, pour regagner le port de Bangsal, en face sur Lombok. C’est de là que partira notre bateau pour rejoindre Florès. Pendant cette croisière, nous passerons par plusieurs iles :
– Sumbawa
– Moyo
– Satonda
– Gili Lawalaut
– Komodo
– Rinca

Morgane reprend des forces grâce aux médicaments du capitaine
Morgane reprend des forces grâce aux médicaments du capitaine

Nous quittons Bangsal à 2 navires, ce qui devrait nous assurer un minium de vie social pendant cette croisière. Et puis bon, on est quand même rassuré d’avoir un second navire en cas de souci sur le premier.
Nous n’avons jamais fait une telle croisière avec Morgane, alors on est un peu inquiet de commencer ici.

L'un de nos 2 navires de croisière
L’un de nos 2 navires de croisière

Assez rapidement les premiers symptômes du mal de mer touchent Morgane, qui avait pourtant pris des cachets à base de gingembre pour éviter cela, et une autre voyageuse. Notre capitaine distribue des cachets magiques qui marchent sur Morgane, mais pas sur l’autre malade, et on doit alors vite la débarquer dans des conditions difficiles. Le ponton disponible est très haut, et la houle nous balance par en-dessous du ponton ! Le bois de notre bateau craque à chaque vague, et la tension monte dans notre navire.
Après de longues minutes, on arrive enfin à la débarquer et à repartir, direction Sumbawa !

C’est au bord de la plage que nous y ferons notre premier stop, pour une petite baignade et une pause déjeuner. Nos cuisiniers nous mijotent d’excellents petits plats, et nous font déguster du tofu et du tempeh à toutes les sauces ! Moi qui ne connaissait pas, je me régale avec ces préparations à base de soja. En plus, ils ont tendance à cuisiner en grandes quantités, ce qui nous permet de nous resservir allègrement.

Avant de repartir, Morgane croit voir un crocodile dans l’eau, mais notre capitaine nous assure qu’il n’y en a pas dans la région et que l’on peut nager sans crainte.

Notre capitaine
Notre capitaine

Cascade et piscines à Moyo

Deuxième arrêt de cette journée, nous débarquons sur l’île de Moyo pour une petite randonnée au cours de laquelle nous croiserons la route d’un petit serpent. Ici, notre guide nous invite à arpenter le sentier en tongs ou pieds nus si nous préférons, car les conditions sont faciles.

Nous débouchons sur une merveilleuse cascade qui comprend plusieurs bassins servant de piscines naturelles.
On se prélasse avec délectation, car on sait que nous n’aurons pas beaucoup accès à l’eau douce pour nous laver…

Cascade de Moyo
Cascade de Moyo

Premières frayeurs à Satonda

Par la suite, nous partons direction Satonda, une île d’une beauté extraordinaire, mais que nous ne pouvons pas aller découvrir à pieds. Elle est bordée par une plage aux riches coraux, et en son centre par un lac ! On aurait aimé pouvoir monter sur un point de vue afin de revenir avec une belle photo, mais malheureusement ce ne sera pas possible. On se contente d’une longue session de snorkeling au cours de laquelle j’ai un peu paniqué…

On était tous de notre côté dans l’eau, en train d’admirer poissons et coraux, quand soudain j’ai vu notre bateau démarrer et partir vers le large ! Ni une ni deux, et sans réfléchir au fait qu’il faisait une simple manœuvre pour se remettre bien par rapport au bord, je me suis mis à nager frénétiquement derrière. Je me suis ainsi retrouvé dans les eaux profondes au large, en pensant aux requins qui pourraient venir me voir… J’ai fini rattraper notre embarcation, et à y monter. Celui-ci s’est ensuite tout doucement redirigé vers la plage. Franchement le snorkeling, c’est pas ma tasse de thé !

Gili Lawalaut et Manta Point

Nouvelle journée lors de cette croisière, on file sur Gili Lawalaut, aux abords du parc national Komodo. Nous sommes invités à monter sur les hauteurs de cette ile afin de profiter du panorama.

Nous sommes alors face à une immense zone relativement peu profonde, aussi connue sous le nom de Manta Point. Il y a tout autour de nous pleins d’iles, et elles sont toutes bordées de plages de sable fin, d’étendues d’eau peu profondes riches en coraux, et bien sur, c’est un spot connu pour nager avec les raies mantas !

On passera la journée entière dans cette vaste étendue, avec un focus particulier sur la recherche des fameuses raies. On finit par en trouver 2 spécimens, et à ce moment-là notre capitaine nous hurle de sauter à l’eau en pleine mer ! Presque tout le monde saute par-dessus bord par tous les endroits possibles du bateau, mais après plusieurs minutes à nager, on se rend compte qu’elles sont déjà loin. Malheureusement, ce jour-là, nous n’aurons pas d’autre occasion d’approcher ces superbes poissons, qui sont totalement inoffensifs pour l’homme car elles ne possèdent pas de dard. Les mantas se nourrissent en filtrant l’eau, avec de préférence du krill et de petits crustacés.

Nous finirons notre journée tout proche de l’ile Komodo, avec les chauve-souris locales qui nous offrent le spectacle de leur sortie à la tombée de la nuit pour se nourrir d’insectes.
C’est aussi ce soir-là, pour notre dernière nuit sur le bateau, que l’on sort l’alcool acheté pour la croisière. On profite de la fraicheur de la nuit, et certains finissent assez saouls pour se lancer dans une traversée de nuit de la mer pour aller atteindre un bateau voisin visiblement plus enclin à mettre le son à fond !

Pink Beach

Nous voilà enfin au dernier jour de cette croisière !

Pour bien commencer la journée, nous mouillons au large de Pink Beach, une plage hyper connue de l’ile Komodo. Le sable a une couleur rouge/rose, qui s’explique par le dépôt des restes de coraux. Pour y accéder, c’est un peu difficile depuis notre bateau. Le fond de l’eau est remplie de coraux, et ce jusqu’au rivage. On ne doit pas casser les coraux, mais ne pas marcher dessus relève de l’exploit, et personne n’échappe aux coupures.

Après une brève découverte de la plage, on profite des fonds marins exceptionnels à ce niveau pour faire une dernière session de snorkeling. C’est à ce jour la plus formidable expérience en la matière ! Nous sommes littéralement entourés par les coraux et les poissons, et certains coraux atteignent la surface malgré la profondeur.
Je pense qu’il n’est pas utile de préciser qu’une fois de plus je ne suis pas très à mon aise après plusieurs minutes, même si le moment est jouissif. Et je suis à nouveau pris d’une montée d’angoisse au milieu de toute cette vie colorée. Une mauvaise décision plus tard, je me retrouve à essayer de grimper sur des rochers glissants couverts de coquillages, en prenant appui sur les fonds de coraux… Je m’écorche les bras ! L’option de nager jusqu’au bateau aurait été plus simple, mais j’apprends à ma manière que l’angoisse fait prendre des décisions stupides.
Morgane profitera alors tranquillement des lieux sans moi.

Les dragons de Komodo et Rinca

Après ces émotions fortes, nous faisons route vers l’entrée du parc national Komodo. Nous rencontrons rapidement nos premiers animaux sauvages, mais pas des dragons, des cerfs ! Cela nous surprend, mais il faut bien que les dragons aient des proies pour se nourrir. On verra également des buffles d’eau en arpentant les collines environnantes.

La marche n’a rien d’exceptionnel en soi, et nous ne sommes pas franchement emballés par le parc tel que nous le voyons. Nous croisons bien la route d’un des fameux dragons, mais il manque quelque chose ici. Peut-être plus d’authenticité ?

Heureusement, notre guide nous dit que nous allons aussi débarquer sur l’ile voisine de Rinca, qui fait aussi partie du parc national et qui a une population plus grande de dragons.
Effectivement, on en croisera plus là-bas, mais bien souvent aux abords des habitations des rangers locaux. Est-ce parce qu’ils les nourrissent (ils nous assurent que non), ou seulement l’odeur alléchante des cuisines ? Toujours est-il qu’après près de 4 jours de croisière et d’attente, il y a un peu de déception. Mais les dragons n’en restent pas moins impressionnants à voir, et mieux vaut être prudent avec eux. Sous leur air flegmatique se cache une vraie machine à tuer, dont la puissance de la queue ou de la mâchoire peut tuer. Ajoutons à cela un cocktail mortel de bactéries dans leur salive, et on se dit qu’il vaut mieux les contourner plutôt que de leur faire front.

Anecdote amusante, près de Rinca nous voyons un panneau annonçant la présence de crocodiles marins dans la région… Morgane n’avait peut-être pas tort le premier jour finalement ?

Après un dernier déjeuner, nous gagnons le port de Labuan Bajo sur l’ile de Florès, ce qui vient terminer notre croisière Komodo. Même si le parc national en lui-même nous a un peu déçu, l’expérience globale fut géniale, et on recommande vivement ce trip ! Vous ne serez pas déçu, en plus nous on a eu une mer assez clémente.

On doit maintenant attendre 2 loooooongs jours notre avion de la compagnie Garuda, qui va nous emmener de Labuan Bajo à Bali ! Et on est pressé, car Labuan Bajo se révèle d’un ennui mortel…

  • Pour parer à toute éventualité, mieux vaut s'équiper !

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